Le 29 mai 2024 - Ottawa, Ontario - Bureau du défenseur fédéral du logement
À la suite du lancement du Rapport annuel 2023-2024 la défenseure fédérale du logement au ministre, Marie-Josée Houle fait la déclaration suivante :
La situation du logement au Canada a atteint un point critique. Même si certains progrès ont été accomplis, il reste encore beaucoup à faire.
Comme je l'ai indiqué dans mon rapport annuel 2023-2024, les personnes en situation d’itinérance et celles qui vivent dans des logements inadéquats se retrouvent dans des positions intolérables. La financiarisation du logement, le manque criant de logements abordables, le nombre limité de logements accessibles et la discrimination systémique sont autant de facteurs qui contribuent à cette situation. Pour leur part, les communautés autochtones se butent souvent à une offre de logements adéquats pratiquement inexistante là où ils vivent. Les personnes en situation d’itinérance peuvent quant à elles se tourner vers les refuges, mais le nombre de places est limité et ils ne sont pas toujours adaptés à leurs besoins, ce qui les poussent à vivre dans des campements faute d’avoir un endroit sûr où aller.
Le Canada a tout ce qu’il faut pour mettre fin à la crise du logement et de l’itinérance. Pour cela, il faut adopter une approche fondée sur les droits de la personne, qui place les gens au premier plan. Nous devons miser sur les logements sécuritaires, sains et abordables pour tous et toutes, qu’il s’agisse d’étudiants, de nouveaux arrivants ou de personnes à faibles revenus. Nous devons également prioriser les logements pour les personnes en situation de handicap, les personnes âgées et les familles. Et ces logements doivent rester abordables de façon permanente, afin que nous ne nous retrouvions pas dans la même situation une génération plus tard.
Je me réjouis toutefois de constater que le débat national sur le logement a évolué et que les gens ont maintenant une meilleure compréhension de la réalité des personnes vivant dans les conditions de logement les plus précaires. Lors de mes échanges avec des personnes un peu partout au Canada au cours de la dernière année, j’ai senti une plus grande empathie. Les gens commencent à comprendre ce qu’est une approche du logement fondée sur les droits de la personne, et surtout à comprendre le rôle des gouvernements dans la création de logements accessibles à tous les Canadiens et Canadiennes, au-delà de l’achat de propriété.
Plusieurs moyens existent pour créer un changement réel et durable. Pour mettre fin à la crise du logement et de l’itinérance dans l’ensemble du pays, le gouvernement fédéral doit faire preuve de leadership et dégager les ressources nécessaires. Nous avons également besoin de partenaires un peu partout sur le terrain pour prendre mes recommandations et les initiatives du gouvernement fédéral et les mettre en œuvre en fonction des besoins de chaque communauté.
La bonne nouvelle, c’est que les gouvernements commencent à tendre l’oreille. L’année dernière, je suis intervenue auprès des gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et municipaux pour faire avancer ces questions systémiques. Or, je ne suis pas la seule à défendre cette cause – je suis fière d’unir mes efforts à ceux des communautés autochtones, des personnes en situation d’itinérance et des puissants défenseurs des communautés afin qu’ensemble nous élaborions des recommandations et incitions les gouvernements à passer à l’action.
Face à ce problème complexe, de nombreuses solutions s’imposent.
En travaillant ensemble, nous pouvons faire du droit au logement une réalité pour tous et toutes. Il nous suffit pour cela de faire en sorte que ce droit soit une priorité absolue pour les gouvernements à tous les niveaux.
Tout le monde doit être présent à la table si nous voulons créer un changement durable.
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